Timi et Tuuluuwaq c'étaient éloignés de la tribu ce matin. Parmenion n'avait pas voulus les suivre, mais lorsque l'on cherche de l'eau pour la tribu, on va là où l'on en trouve.
C'est ainsi qu'il avait été témoin d'une scène étrange. Timi et Tuuluuwaq mettant sous un monticule de pierre le corps du jeune Bonny. Parmenion n'avait pas souvent entendu la voix de ce jeune garçon qui était entré dans un mutisme proche de la zombinite peu de temps après l'arrivée de bucheron dans la tribu. Ce jeune homme devait avoir eu de l'importance pour les deux Inuit, et surtout pour Tuuluuwaq. Cette dernière pleurait contre la poitrine de son fère.
Des larmes dans les yeux de Tuuluuwaq... Parmenion ne pensait pas qu'il en verrait un jour.
Tuuluuwaq et Timi symbole de force et de liberté pour le bucheron apparurent d'un coup sous un jour nouveau. Ces deux inuits étaient très jeunes, et même si l'expérience du désert endurcit tout le monde, l'amour et la perte de ce dernier frappait Tuuluuwaq en plein coeur. Elle laissa échapper alors une complainte, un chant pour les morts que Parmenion n'oublierait jamais. Comme si sa mélopée avait libéré l'esprit du froid et de la mort lui même.
Plus tard dans la journée, Parmenion s'approcha de Tuuluuwaq assise près du feu, son air triste figé sur son jolie visage. Il s'assit doucement près d'elle, posa une couverture sur ses épaules, et prit délicatement la tête de l'inuit dans ses bras.
Hey Jeune fille pleure vas y, fais sortir un peu tout ça.
Le soleil commença doucement à disparaitre derrière l'horizon et les flammes du feu commencèrent à danser sur leur visages.
Tu sais.... Je voulais te dire que j'étais très heureux de faire partie de la Tribu. Très heureux d'être au près de toi. Je me souviens il y a plus d'un an lorsque ton frère et toi m'aviez porté assistance. Je me souviens de ton frère si rassurant et avenant avec son grand sourire... et de toi, ton regard noir qui me scrutait au plus profond de mon âme et m'interrogeait... Es tu un esclave ou un homme libre ?
Lorsque j'ai voulus rejoindre Omega Nuke, tu m'as regardé partir en silence et j'ai eu l'impression de te décevoir... j'ai caché ce souvenir pendant longtemps et le jour où j'ai compris que j'avais choisi la voie de la servitude je me suis souvenu de toi et de ta liberté, de ton regard noir qui m'interrogeait toujours... je me suis donc reposé la question, et j'ai décidé de te rejoindre... de te rejoindre pour dire que j'avais choisis d'être libre...
Je n'aurais jamais fait ce choix si je n'avais pas croisé ton chemin. J'ai traversé le désert pour te retrouver. Sache que je serais toujours là pour toi, car tu es, je suis, nous somme la Tribu.
Après ce long monologue Parmenion regarda les grands yeux noirs de Tuuluuwaq et posa un baisé sur le front de l'Inuit, puis sur ces lèvres.