Départ de Twitter Swamp la tribu Ittiniqsiutuq

La fraicheur au petit matin laissait entrevoir le début de l’hiver. Certains à Twitter Swamp portaient déjà des manteaux pour se protéger du froid matinal, et la vie luxuriante des marais qui entourent Twitter Swamp semblent se mettre au repos. Les grenouilles et crapauds ne croassent plus, ou presque plus. La plupart ont probablement trouvé leur trou où hiberner.

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Du haut des remparts de la communauté, Tuuluuwaq et sa petite tribu regardait l’horizon. La brume qui recouvrait l’ensemble des marais rendait l’ambiance surréaliste. Un peu comme si le monde qui les entourait s’était évanoui dans un rêve.

Maintenant temps repartir vers routes inconnues… si trop attendre, hiver coincer tribu dans grand igloo encore très beaucoup temps. Et Tuuluuwaq plus pouvoir attendre.

Tribu Ittiniqsiutuq entendre appel dehors ? Amarok entendre, lui… déjà impatient repartir.

Allons… tribu revenir un jour à Twitter Swamp. Peut-être avant départ Tuuluuwaq et Timi Qaiqtuq vers Nunavut… Tuuluuwaq confiante.

Timi Qaiqtuq fut le premier à embarquer dans son kayak. Il l’essaya dans le port de Twitter Swamp, allant même jusqu’à « esquimauter » pour en tester l’équilibre. Il sembla n’éprouver aucune difficulté à entrer et sortir de l’eau froide du marais, tournant comme une folle toupie. L’exercice semblait l’amuser…

Départ de Twitter Swamp la tribu Ittiniqsiutuq Kayak-inuit

Puis il ouvrit le chemin dans le marais dense qui les entourait. Sa légère embarcation au tirant d’eau extrêmement réduit ne souffrait pas de l’environnement marécageux, et il pouvait s’y mouvoir aussi aisément qu’en pleine mer, alors que l’umiak qui le suivait (le voilier hybride usant de technologie inuit pour ses matériaux et son assemblage) avait, lui, les pires difficultés à trouver sa voie. Timi Qaiqtuq sondait donc inlassablement, à une dizaine de mètres devant l’umiak, le fond du marais afin d’éviter tout échouage de la lourde embarcation.

C’est ainsi que dans un silence que seuls les coups de pagaies troublaient, la tribu Ittiniqsiutuq remonta les marais en direction de la mer, afin de poursuivre leur quête de la statuette de Sedna.

Portant sa petite fille Iyukak dans ses bras, Tuuluuwaq regardait fixement la fière cité s’évanouir dans les brumes. Elle laissait sans regret une partie de sa vie derrière elle. Mais n’était-ce pas le lot des nomades ? S’attacher à la propriété ou à un lieu était un piège trop connu des inuit de la tribu pour pouvoir se laisser ainsi dérouter de leur vraie vie.

La vie à l’extérieur. La vie aux dimensions incomparables, celles de la nature qui les entoure.

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Tuuluuwaq entama un chant d’adieu avec son frère Timi Qaiqtuq qu’elle espérait audible aux Twittiens. Un chant de reconnaissance. Un chant d’espoir.

Chant d'adieu

Nombre de messages : 136 Date d'inscription : 25/06/2007

Timi chantait de tout coeur avec sa soeur Tuuluuwaq. Le fait de se retrouver sur un kayak faisait ressurgir en lui de lointaines sentations qui lui était bien agréables. Il voyait aussi dans ce départ la promesse d'un voyage sans doute bien plus paisible que la vie sur terre dans le désert. Malgrés tout il se demandait combien de cité du désert étaient capables de parcourir les mers....Il ne devait sans doute pas être les seuls....Aprés reflexion le voyage ne serait peut-être pas aussi calme que cela. Et puis il n'avait aucune idée de la manière dont se comportaient les mers ici. Etait-il possible de s'éloigner des côtés sans trop de risque? Les tempêtes étaient-elles fréquentes et dangereuses? Il faudrait rester prudent tout le long du voyage car voyager sur une mer dont on ignore tout peut être trés dangereux.

En attendant il fallait commencer par sortir de ce foutu marais.

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